Sandra Stein

Biographie

Musicien et DJ d’origine chilienne, Matias Aguayo a parcouru un chemin remarquable au cours de ses trois décennies de création. De nombreux éléments ont été la clé de ses interventions artistiques au fil des décennies : l’espièglerie et la considération ; la physicalité et la sensualité ; l’expérimentation, mais avec un esprit convivial ; un flux respectueux d’énergie et de pensée ; la transcendance, mais avec les deux pieds fermement ancrés dans l’ici et maintenant. Vous pouvez entendre cela dans le travail récent d’Aguayo, avec des artistes aussi divers que Djs Pareja, Deena Abdelwahed, Lucrecia Dalt, Camille Mandoki, DJ Spoko, Julianna et Mujaji The Rain, où il crée des communautés dédiées à l’échange ouvert.


Depuis ses premiers travaux avec Michael Mayer (Zimt), Dirk Leyers (Closer Musik) et Battles, jusqu’à une série d’albums acclamés – Are You Really Lost (2005), Ay Ay Ay (2009), The Visitor (2013), Sofarnopolis (2017, avec les Desdemonas), et Support Alien Invasion (2019) – Aguayo a marché sur une corde raide entre le dancefloor et le laboratoire de recherche. Avec sa voix comme principal exutoire, mais fluide avec de multiples instruments, Aguayo travaille la danse et la musique pop dans des formes curieuses et mutables. C’est également un artiste de scène hors pair, qui combine le DJing, le son en direct, la danse et une interaction constante et chaleureuse avec le public. Au lieu de la vieille et fatiguée hiérarchie de l’interprète sur scène, Aguayo ne fait qu’un avec son public et avec le club en tant qu’espace de jeu, de potentialité et de communauté.


Aguayo est également un artiste socialement conscient, particulièrement sensible à ce qui peut se produire lorsque les gens se regroupent. Il codirige le label Cómeme depuis 2009, faisant découvrir à un public plus large des artistes tels que Rebolledo, Ana Helder, Sano et Alejandro Pa ; il est également un organisateur infatigable de soirées underground et de rue. Plus récemment, Aguayo s’est appuyé sur son expérience formatrice d’organisateur du projet artistique Juventud Clandestina (Jeunesse Clandestine) pour s’impliquer dans des projets sociaux, pour des refuges pour sans-abri, des maisons de retraite, l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et la sensibilisation des prisons. Ce dernier projet a donné lieu à une pièce de théâtre, Watch, en étroite collaboration avec les détenus comme acteurs, aux côtés de la pianiste Shani Diluka et du metteur en scène Olivier Fredj.


Qu’est-ce qui relie tout ce travail ? Peut-être s’agit-il d’une question simple, mais profonde, sur les possibilités que nous avons tous d’être touchés par et à travers le son, de nous connecter les uns aux autres d’une manière qui transcende l’échange et l’utilisation, pour atteindre quelque chose de plus profond.


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