En tant que président des Robins des Bois, vous en êtes le premier ambassadeur et représentant. Pourriez-vous nous présenter ce que veut dire être Robins des Bois ? 

C’est se mettre au service des personnes que ce soient des personnes isolées, des familles, des jeunes… pour leur permettre d’accéder à la culture via le spectacle vivant.

C’est accepter de contribuer pas seulement financièrement mais aussi en donnant de son temps pour accompagner ce public vers des expressions artistiques qui par la qualité des productions du Châtelet restent parmi les plus grandes scènes nationales.

C’est enfin contribuer à maintenir le patrimoine tant immobilier tant qu’artistique qui fait du châtelet une pépite dans la vie culturelle française

Que représente le symbole « Robin des Bois » pour vous ?

Il s’agit pour les Robins des Bois de jouer un rôle de « passeurs » ; c’est-à-dire de solliciter les personnes qui bénéficient d’un accès facilité à la culture, pas seulement financièrement mais aussi socialement ou géographiquement, pour se mettre au service de celle ou de celui qui n’a pas cette opportunité.

Il faut dépasser le réflexe du nanti qui donne au défavorisé, cette approche du mécénat et de la philanthropie est totalement dépassée.

Et c’est en cela que l’appellation même des Robins des Bois est en fait un magnifique oxymore !

Pourquoi avoir rejoint les Robins des Bois au Châtelet ?

Très impliqué dans le monde du spectacle vivant depuis des années et mécène du Châtelet jusqu’à sa fermeture, la rencontre avec Thomas Lauriot dit Prévost – que je connaissais depuis quelques années – m’a convaincu de leur projet d’ouverture du théâtre vers ce public dit « inaccoutumé ». C’est avec enthousiasme que j’ai accepté de rejoindre cette magnifique aventure en y apportant autant que faire ce peut, énergie et curiosité.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir des Robins des Bois ?

Que nos mécènes soient plus que de simples contributeurs financiers et puissent s’investir à nos côtés pour accompagner nos bénéficiaires. C’est du « gagnant -gagnant » pour tous en permettant à nos Robins des Bois de devenir des acteurs majeurs de la politique de notre théâtre tournée vers l’intérêt général.

J’ai l’ambition, avec l’appui et l’aide toujours aussi forte de la direction du théâtre et de l’ensemble de ses équipes, de voir se démultiplier nos actions, notamment en faveur des plus jeunes de notre public, et ce par le vecteur extraordinaire qu’est la Fabrique Citoyenne Artistique.

Nous devons en tant que Robins des Bois accompagner le spectacle vivant à la rencontre de son public en continuant à sortir le théâtre de ses murs et à apporter au-delà de la seule place du Châtelet son message de fraternité et de resserrement du vivre ensemble.