Barbara Kruger
Costumière, Décoratrice
Biographie
Barbara Kruger est née en 1945 à Newark, New Jersey. Kruger a fait de brèves études à l’Université de Syracuse, puis à l’École de Design Parsons à New York, où elle a suivi les cours des artistes et photographes Marvin Israël et Diane Arbus. Kruger a travaillé en tant que graphiste pour les Publications Condé Nast du magazine Mademoiselle, se voyant promue graphiste-en-chef en moins d’un an, à l’âge de vingt-deux ans. Kruger a décrit son passage par le graphisme comme “la plus grande influence sur mon travail…[qui] est devenu, suite à quelques ajustements, mon ‘travail’ en tant qu’artiste.”
Au début des années 1970, Kruger a commencé à exposer ses œuvres dans des galeries new-yorkaises. À l’époque, elle travaillait principalement avec le tissage et la peinture. Elle sentait cependant que son travail manquait de sens, et en 1976, elle a complètement stoppé son activité artistique pendant un an. Elle a occupé plusieurs postes d’enseignante, y compris à l’Université de Californie à Berkeley. Lorsqu’elle renoue avec la création artistique en 1977, elle se distancie de son style antérieur, avec la photo et le collage de textes. En 1979, Kruger met au point son style unique, à l’aide d’images noir-et-blanc recouvertes de texte. Elle recycle des images glanées à droite et à gauche, en les juxtaposant avec de courtes expressions imprimées en Futura Bold ou Helvetica Extra Gras, des lettres d’imprimerie noires, blanches ou rouges. À part ces créations textuelles et photographiques, Kruger a produit des vidéos et des audios, rédigé des critiques, donné des cours, organisé des expositions, conçu des produits, comme des T-shirts et des mugs, et mis au point des projets publics, comme des panneaux publicitaires, des affiches couvrant le rebord des autobus, ou encore des interventions architecturales.
Kruger s’adresse aux médias et aux politiques dans leur propre langage : sensationnel, catégorique et direct. Les pronoms personnels comme “tu”, “vous” et “je” sont récurrents dans sa pratique, impliquant directement le spectateur dans chacune de ses œuvres. “L’interpellation directe a été au cœur de mon travail depuis le tout début, » nous dit-elle. “j’aime ça, car ça transcende tout ce qui est superflu ou trivial.” L’œuvre de Kruger nous pousse à remettre en question nos propres prises de positions ; comme elle le dit elle-même, “à remettre en question et transformer les systèmes qui nous contiennent. » Elle nous exhorte à envisager la façon dont se constituent nos identités dans notre culture, à travers ses représentations verbales et visuelles.