Eve-Maud Hubeaux

Biographie

Née en 1988 à Genève, Eve-Maud Hubeaux prend très jeune contact avec le monde musical à l’Institut de musique Jaques Dalcroze. Elle entreprend des études de piano poussées avec Daniel Spiegelberg et Georgy Popov au Conservatoire de Lausanne. Dès 2001 s’oriente vers le chant au Conservatoire de Lausanne auprès de Hiroko Kawamich et à l’Atelier Scénique de Christophe Balissat. Très vite elle accumule Prix et Distinctions. Les portes s’ouvrent. Tout la prédestine à faire une importante carrière à l’opéra.

Depuis, l’artiste a abordé à grands succès le rôle-titre dans La Favorite de Donizetti au Lycée de ; Brangäne (Tristan und Isolde) à l’Opéra de Lyon et à la Monnaie, La Princesse Eboli  (Don Carlos) à Lyon et tout récemment pour ses débuts à  l’Opéra de Vienne aux côtés de Jonas Kaufmann dans le rôle-titre ; La Reine Gertrude (Hamlet) au Liceu ainsi qu’au deutsche Oper Berlin ; Scozzone dans Ascanio un ouvrage rarement joué de Camille Saint-Saëns à Genève et Baba the Turk (The Rake’s Progress) à Bâle.

Dotée d’une voix hybride et flexible l’artiste aborde avec la même facilité les rôles rossiniens tels que  Andromaca (Ermione), à Lyon et au Théâtre des Champs Elysées sous le regretté M° Zedda ainsi que  Dame Ragonde et Isolier (Le Comte Ory) à l’Opéra Comique et à Toulon (2020).

L’artiste suscite le même engouement dans le répertoire baroque alors qu’elle aborde sous la direction  de Christophe Rousset successivement Armida (Rinaldo) avec l’Orchestre de chambre de Bâle, Nerone (Agrippina) et Cornelia (Giulio Cesare) avec Les talens lyriques. Outres ces trois opéras de Haendel, Eve-Maud Hubeaux chante et enregistre Isis (rôle-titre) de J.B. Lully également avec les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset.

Des rôles qu’elle alterne avec celui de La Sphinge dans Oedipe d’Enescu, dau Festival de Salzbourg  2019 (débuts) et Suzuki (Madama Butterfly) à l’Opéra de Paris. Une maison comptant pour elle, pour l’avoir associée très vite à plusieurs productions sous Philippe Jordan dont Le Chevalier à la Rose et Don Carlos.

Cette saison (2020/2021) elle fera ses débuts dans le rôle de Judith (Herzog Blaubarts Burg) à l’Opéra de Lyon et dans celui de Doña Prouhèze dans la création mondiale du Soulier de Satin à l’Opéra de Paris.

En concert elle s’est produite dans la Symphonie N° 2 de Mahler sous Karel Mark Chichon, le Requiem de Verdi au Festival de Lucerne et à San Marco à Milan avec MusicAeterna sous la baguette de Teodor Currentzis, La Veille (Matthijs Vermeulen) avec l’Orchestre Philharmonique d’Hilversum, la Petite Messe solennelle au Capitole de Toulouse, Rédemption (César Franck) avec L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège sous Hervé Niquet ainsi que la Messa di Gloria de Rossini à La Seine Musicale avec Insula Orchestra et le Choeur Accentus sous .

Ses débuts avec les Musiciens du Louvre sous Marc Minkowski dans la Passion selon Jean, sa participation dans Das Lied von der Erde sous Harmut Haenchen à Gênes et ses retrouvailles avec MusicAeterna et Teodor Currentzis pour le Requiem de Verdi au Festival de Baden-Baden, furent annulés en raison de la crise sanitaire due au coronvirus.

Une jeune carrière prends son envol : débuts professionnels à l’Opéra de Lausanne puis à l’Operastudio et l’Opéra national du Rhin où elle chante dans La nuit de Gutenberg de Philippe Manoury, Le vaisseau fantôme (Mary), La Dame de Pique (Pauline) et Penthesilea (Oberpriesterin) de Pascal Dusapin. Lausanne l’invite à chanter Frau Reich (Die lustige Weiber von Windsor) et Klagenfurt pour sa première sous Lorenzo Viotti. Débuts à la Monnaie dans Penthesilea (Dusapin), puis dans Béatrice et Bénédict (Ursule).

Outre les chefs d’orchestre précités, Ève-Maud s’est produite sous Marko Letonja, Patrick Davin, Frank Ollu, Arie van Beek, Michel Tabachnik, Raphaël Pichon, Harmut Haenchen, Kazushi Ono, Marek Daniel Oren, Michael Schönwandt, Louis Langrée, Fabio Luisi, Giacomo Sagripanti, Ingo Metzmacher, Speranza Scappucci… parmi d’autres.