Le Carnaval des animaux

Au programme de ce concert, trois temps forts : un regard sur la musique française de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle ; une création d’Aline Gorisse, compositrice de l’académie de l’Orchestre de chambre de Paris (2023-2025) ; puis une autre œuvre de jeunesse, créée au printemps 1918 à Petrograd, la Symphonie classique de Serge Prokofiev. Une fois n’est pas coutume, le compositeur russe a écrit sans s’aider du piano, et dans le style de Haydn. Tandis que Francis Poulenc et Camille Saint-Saëns, eux, mettent à l’honneur l’écriture pour deux pianos, dans leurs œuvres respectives.

Programme facétieux, car les préludes posthumes et la gnossienne d’Éric Satie, souvent joués et entendus au clavier, seront ici proposés dans la version pour orchestre de chambre, réalisée par Francis Poulenc.

Enfin, la compositrice Aline Gorisse propose une pièce qui lui a été inspirée par des sonorités urbaines : son œuvre, Intramuros, interroge le fait musical, à la fois dans sa dimension sociétale, mais aussi dans la musicalisation de nos vies quotidiennes.

PROGRAMME

Erik Satie Deux préludes posthumes et une gnossienne (version pour orchestre de chambre de Francis Poulenc)

Aline Gorisse Intramuros, commande de l’Orchestre de chambre de Paris

Francis Poulenc Concerto pour deux pianos en ré mineur

Camille Saint-Saëns Le Carnaval des animaux

Sergueï Prokofiev Symphonie n° 1 en ré mineur, dite Symphonie classique

Durée: 1 h 20, avec entracte (20 min)

Note d’intention d’Intramuros

Klaxons, sirènes, moteurs, vélos, cris… le brouhaha qu’est le paysage sonore de Paris peut s’avérer très agressif pour nos oreilles. J’ai écrit Intramuros avec la volonté de me ré-approprier ces sonorités pour les rendre plus agréables à mes oreilles. Cette pièce orchestrale, inspirée de mon ressenti des sonorités urbaines, est une invitation à apprivoiser ces environnements sonores au premier abord inconfortables afin que ceux-ci ne soient plus subis et se transforment, par l’écoute, en espaces musicaux.

Aline Gorisse