Les contraintes sanitaires nous conduisent à annuler les représentations du Messie (du 19 au 29 janvier). La mise en scène de ce spectacle, à la musique si fameuse, déployait sur scène plus d’une centaine de personnes (chanteurs, choristes, danseurs et figurants) et en nécessitait autant en coulisse chaque soir pour assurer le bon déroulement des trois actes. Le déplacement du chœur et de l’orchestre de l’Opéra de Lyon, de chanteurs étrangers, ainsi que d’artistes venus de toute l’Ile-de-France ne pouvait plus prémunir l’ensemble de la production contre les variants du Covid, en dépit de tout ce que nous mettons en place pour protéger les artistes et le public.
Tous les détenteurs de billets pour les représentations annulées seront contactés pour les modalités de remboursement.
King of kings ! L’une des œuvres les plus célèbres de la musique classique.
En 2009, la britannique Deborah Warner a imaginé pour l’oratorio le plus connu de Haendel, un dispositif scénique bouleversant, repris cette saison à l’Opéra de Lyon et au Châtelet. La figure du Christ lui inspire un cadre dépouillé, où son destin fait écho à nos propres préoccupations. Humanisé par une relecture contemporaine galvanisante, ce Messie nous permet de redécouvrir une page emblématique de la musique anglaise, où l’on retrouve le célèbre chœur Alléluia.
Né en Allemagne en 1685, Georg Friedrich Haendel se forme pour l’essentiel en Italie avant de s’établir en Angleterre, prenant même la nationalité anglaise en 1726. Malgré le succès que connaissent trois de ses opéras italiens − Giulio Cesare, Tamerlano et Rodelinda – dans les années 1720, le compositeur se heurte à de nombreuses difficultés financières. Après avoir été victime en 1737 d’une sévère attaque, qui provoque une paralysie partielle, Haendel écrit son dernier opéra en 1741, réservant dès lors son énergie créatrice à la composition d’oratorios. Cette année-là, il se lance dans l’écriture de l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre: Le Messie, composé en trois semaines sur un « livret » anglais de Charles Jennens inspiré de l’Ancien et du Nouveau Testament (Isaïe, Job, Psaumes, Épîtres de Paul…). Même s’il s’apparente au genre du sacré, cet oratorio peut laisser à penser que l’ancien compositeur d’opéras cherchait à renouer avec le succès auprès d’un nouveau public. C’est d’ailleurs dans une salle de concert que l’œuvre est créée à Dublin, le 13 avril 1742.